Traduction par Maxime Vendé d’un article de Kate McFarland initialement publié sur Basic Income News.


Max Harris and Alexander E. Kentikelenis, chercheurs à l’université d’Oxford, ont publié un court essai traitant des possibles effets du revenu de base sur la société.

Ils s’intéressent particulièrement à l’influence d’un revenu de base sur « le sentiment de fraternité et de vie en communauté », en illustrant de quelle manière la mesure pourrait favoriser ou au contraire réduire la solidarité.

D’un côté, un revenu de base pourrait réduire l’implication sociale de certains individus, s’ils utilisent cette sécurité financière et la liberté associée pour des actions individualistes plutôt que collectives, détériorant ainsi les liens sociaux relatifs au travail. À l’inverse, la liberté octroyée par un revenu de base pourrait permettre aux individus davantage d’interactions sociales, en réduisant leur temps d’emploi qui les isole de leur famille, de leurs amis, et d’éventuels partenaires de projets collectifs.

En conclusion Harris et Kentikelenis avancent que « finalement, suivant que l’on considère que l’individualisme soit profondément ancré ou non dans notre société, on va penser qu’un revenu de base réduirait ou renforcerait la solidarité ».

Kentikelenis est chercheur associé en politique et sociologie à Oxford. Il s’intéresse à la politique économique, à l’étude des organisations, à la santé publique, et au développement international.

Harris est professeur associé de droit à l’université d’Oxford. Il est coauteur avec Sebastiaan Bierema d’un article traitant de la faisabilité d’un revenu de base universel en Nouvelle-Zélande, pour la commission « l’avenir du travail » du Parti Travailliste néo-zélandais. Son dernier ouvrage, The New Zealand Project, publié par Bridget Williams Books en avril 2017, avance le revenu de base au même titre que d’autres mesures possibles pour le pays.

Lire l’article en ligne [en anglais] :

Max Harris and Alexander E. Kentikelenis, « How a basic income could help build community in an age of individualism », The Conversation, 5 avril 2017.


Édité par Cameron McLeod.

Illustration : CC0 1.0 Wil Stewart.