Vendredi 5 février, le département du Haut-Rhin a adopté une mesure contraignant les bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active (RSA) à consacrer sept heures par semaine à des activités bénévoles (voir ici). Aujourd’hui sept heures et demain ? Quinze, vingt, trente-cinq ?
Le MFRB (Mouvement Français pour un Revenu de Base) dénonce cette proposition inhumaine et irréaliste.
Inhumaine car elle inverse le sens de la solidarité envers les plus démunis et stigmatise encore un peu plus les bénéficiaires du RSA. Alors que ceux-ci doivent déjà justifier trimestriellement de l’ensemble de leurs faibles revenus et de leur situation familiale, ils devront en plus fournir la preuve qu’ils ont offert sept heures de bénévolat par semaine à une association.
Irréaliste car elle crée aux côtés des bénévoles, par définition volontaires, un nouveau statut de « bénévole obligé » bien malvenu en cette période de précarité et de montée constante du chômage. Et combien d’associations seront capables d’accueillir et de gérer ces bénévoles d’un nouveau type, contraints de donner de leur personne pour toucher ce qui leur permettra de survivre un mois de plus ?
Comme de nombreuses autres associations, le MFRB fonctionne grâce à l’engagement de ses bénévoles qui, pour certains, sont bénéficiaires du RSA. L’engagement de ces derniers perdrait tout son sens si notre mouvement devait rendre compte à une autorité administrative de leur activité. Et si celle-ci devenait pour eux une contrainte obligatoire.
Le bénévolat ne peut être qu’un choix d’ordre privé. Aucune personne ne peut y être contrainte, ni ne doit avoir à rendre des comptes sur son activité bénévole. Selon le Conseil Économique Social et Environnemental, est bénévole « celui qui s’engage librement pour mener à bien une action en direction d’autrui, action non salariée, non soumise à l’obligation de la loi, en dehors de son temps professionnel et familial ». Un bénévole ne peut être soumis « à aucun lien de subordination juridique. Sa participation est volontaire : il est toujours libre d’y mettre un terme sans procédure, ni dédommagement. »
Rendre le RSA inconditionnel
Dans le Haut-Rhin comme dans les autres départements français, le MFRB préconise l’instauration d’un revenu de base inconditionnel, versé sur base individuelle et sans condition de contrepartie. Pour atteindre cet objectif, il conviendrait plutôt d’automatiser le versement du RSA à tous les bénéficiaires potentiels, puis de le rendre individuel, et enfin inconditionnel. C’est le sens de notre proposition d’un revenu de base par étapes tel que l’a préconisé le Conseil National du Numérique dans son rapport au gouvernement présenté début janvier. C’est aussi le sens de l’étude en cours dans la région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charente en vue d’une expérimentation prochaine (voir ici et ici).
La solidarité ne peut consister à imposer un travail faussement bénévole pour bénéficier d’un revenu de survie. C’est au contraire garantir à chacun un revenu pour qu’il puisse choisir librement son travail, qu’il soit bénévole ou rémunéré.
Non mais franchement, c’est comme si on donnait 1 centime à un SDF dans la rue… C’est n’importe quoi ! C’est pas avec 67 euros de plus de votre RSA que vous allez survivre ! Des méthodes Soviétique ou Nazisme ! Un emploi pour tous, oui je veux bien avec le SMIC ! Du bénévolat… ça va servir à quoi dans votre porte monnaie ? Rien ! Pourquoi la majorité des français sont pour les allocations chômage degressive ? Parce qu’il y a eu des fraudes de la part de pas mal de gens… Résultat, c’est tout le monde qui prend… C’est comme une punition collective à l’école, celui qui ne se dénonce pas, c’est toute la classe qui prend ! On en est là ! Mais franchement la majorité des français sont pour ? Les chômeurs aussi sont pour parmi la majorité des français ? A moins que ce sont des gens qui ne se sont jamais confrontés au chômage… On supprimera le RSA aussi tant qu’on y ait ! Si il y a un emploi pour tous, pas de souci pour le supprimer ! Mais vous savez qu’il y a des personnes qui touche le SMIC sans rien faire aussi ? Je dis ça parce que pas mal de gens disent que les chômeurs qui touchent le rsa ou les alloc chômage sont des fraudeurs ou des feignants. Lui c’est un député qui gagne 6000 euros par mois sans rien foutre !
Stalinien, oui puisque les Républicains sont subventionnée par les oligarques russes. Pour des rsa récalcitrants ce seront les goulags (la Russie vient de reouvrir le système de goulags)
Apres les rsa ce sera au tour des retraités qui coûtent aussi
Il suffit d’ouvrir la porte
C’est quand même grave, ces “idées” de droite, pour rendre digne un être humain. Selon eux, (du moins certains de ceux-là) il faudra finir par se rendre escalve de sa condition. Entre le “bénévolat ogligatoire” et l’abolition de la durée légale du temps de travail dans leurs cartons, j’en ai froid dans le dos. Après tous les “efforts” (financiers) et bricolages concédés aux entreprises (sans contrepartie ou presque) par un soit disant gouvernement de gauche, avec l’espoir qu’elles embauchent alors qu’elles n’ont jamais autant licenciés, ils pointent leurs doigts toujours dans la même direction ; celle des plus fragiles, des plus pauvres, des confortablement “assistés”. C’est une manière encore bien ripoublicaine à terme, d’arriver à faire diminuer le nombre d’allocataire du rsa, que d’espérer pouvoir en radier la plupart demain ! Discriminer davantage, contraindre un peu plus, quelle belle manière de radicaliser l’exclusion sociale. NB : Les gens aux rsa ne sont pas forcément plus c*ns que ceux qui n’y sont pas, et certains sont déjà bénévole. Le bénévolat ne regardait hier que soi-même, demain, cela changera, juste pour cette frange en marge de la population… Auncun doute, et plus que jamais, pour sortir de tout ça et de la systématique et abominable surenchère au dumping social, c’est bien au contraire un revenu de base ou un salaire à vie (selons les courants d’idées) qu’il faut DEMAIN en EUROPE !
le « bénévolat obligatoire »
Personne n’a pensé, souvenez vous “le travail volontaire” de dimanche ; Allez demander à ceux qui sont obligés d’être des volontaires ce qu’ils pensent
Là aussi, le travail du dimanche était sencé pouvoir profiter à des sans emplois. Résultat (mais ça l’est depuis toujours là où les 35h00 n’ont jamais été effectuées) tout se reporte sur les salariés, corvéables à merci. Certains y trouvent leurs comptent et sont montrés sur les chaînes d’information continue comme un exemple qui fonctionne bien, les autres vous ne les verrez ni les entendrez, ceux qui s’en plaignent sont d’irréductibles jamais content, ou les irréductibles fainéants qui plomblent l’économie. Je connais par coeur leurs définitions pour avoir été l’un de ceux-là. Pendant plus de 20 ans. (Je parle du catalogué fainéant.) À ceux qui ont (encore) un travail de dire NON, de faire valoir leurs droit au refus. L’un des problèmes du monde du travail (et des emplois non pourvus) provient aussi de toutes ces problématiques, qui n’ont aucun echo et sont passés sous silences ; les droits du travailleur baffoués ; comment le travail, et la perspective d’un cdi dans ces conditions rendent l’homme digne ? Résultat, le marché de l’emploi est épouvantable ; les travailleurs doivent en faire toujours plus, et les exclus sont toujours (si ce n’est d’autant mieux) exclus… Et c’est trop souvent soit l’un ou l’autre, pour “aider” au choix d’une “carrière” (qui serait tout le “sens” de la vie !)
[…] du Nord veut « serrer la vis » en contrôlant plus activement les bénéficiaires du RSA. Nous avions déjà dénoncé les idées de bénévolat obligatoire, et nous montons de nouveau au créneau ici. Comme trop souvent, nos élus sont à contre-courant […]