L'utopie généreuse, ou le désastre

Ce printemps 2024 vient de voir le contexte politique changer de couleur. Ses couleurs sont de plus en plus sombres pour celles et ceux qui espèrent construire un monde vivable ensemble. Elles se mélangeront avec la couleur des Jeux Olympiques qui feront  la Une des médias pendant l’été, noyant la gravité de notre actualité politique, occultant les souffrances quotidiennes qui entravent notre participation à la vie sociale.

Cette actualité morbide nous le confirme : il nous faut revoir les fondements de notre démocratie vacillante. Nous sommes au seuil d’une disruption dans l’économie ainsi que d’un délitement politique. Automatisation et robotisation dopées à l’Intelligence Artificielle (IA) vont nous contraindre à réexaminer la place, l’importance réévaluée du travail tant à l’échelle de nos vies, que dans la société globale.

Actuellement, la surproduction et l'abondance jetable pour une partie des consommateurs, contrastent avec la pauvreté subie par des millions de personnes. Cette bipolarisation extrême est insupportable, dangereuse et crée des opportunités pour les mouvements d'extrême droite.

Les tiédeurs, timidités ne sont plus de circonstance. Quand au dérèglement économique, politique vient s’ajouter le dérèglement climatique, il nous faut constater : l’heure est grave.

Il s’agit bien de concevoir et de mettre en œuvre des mesures innovantes, positives, radicales. Une utopie réaliste est à mettre à l’ordre du jour.

Il nous faut refuser la vie au jour le jour, et assurer à toutes et tous une suffisance économique, fut-elle modeste, sans laquelle l’exercice effectif, politique d’une vie digne est une illusion, un mensonge au service des ploutocrates globalisés.

Un revenu qui met à l’abri des soucis pécuniaires est une condition nécessaire – non suffisante –  pour reprendre main sur nos vies et notre avenir commun.

Le financement d’une telle nécessité ne doit pas être considéré comme vaine et généreuse dépense, mais comme un investissement pour progresser vers un réel changement de société. Il nous faut innover ou subir.

L’utopie généreuse ou le désastre, bientôt nous devrons choisir notre chemin.

En 1936, le Front Populaire a permis les congés payés et la semaine de 40h. Au XXIème siècle, le Nouveau Front Populaire permettra-t-il l’arrivée d’un revenu de base inconditionnel ?

Pour entamer cette bifurcation souhaitable, les adhérent.e.s du Mouvement français pour un Revenu de base (MFRB) se retroussent les manches et vous accueillent à l’automne au sein des Etats Généreux du Revenu de base.

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Ils auront lieu les 9 et 10 novembre à la Maison du Fleuve Rhône de Givors, près de Lyon, en présentiel. Au programme : des conférences, tables rondes, ateliers et projections de films témoignant de l’actualité et de l’importance du sujet.

Pour que les droits humains fondamentaux soient une réalité pour les citoyen.ne.s, il est nécessaire de parler de nos conditions de vie et de travail, des préoccupations qui nous rendent anxieux.ses et malades, et défendre ensemble le droit à une vie digne pour tous et toutes.

Pendant 2 journées, nous proposons d’aborder tous les aspects de notre quotidien qui pourraient être améliorés par cette redistribution universelle des richesses, que ce soit dans le cadre de la vie privée comme celui de la vie sociale, de la santé et du bien-être en général, du rapport au travail, et à notre environnement.

Nous vous invitons à joindre votre voix à la nôtre et de concrétiser avec nous ce droit à une protection sociale innovante. Tel est le projet participatif au cœur de ces États Généreux.