[CHRONIQUE DU WEEK-END]

Je sors avec mes petits-enfants le mercredi (Je produis de la joie).

J’aide le fils du voisin à faire ses devoirs (Je génère de l’instruction).

Je chante dans une chorale (Je génère du lien social).

Je milite au MFRB (J’apporte des idées).

Je milite au Front National (Je sers de repoussoir à ses ennemis).

Je promène mon chien (Je contribue au bien-être animal).

Etc.

Je ne suis pas d’accord pour reconnaître une valeur à toutes ces activités. Et si j’en reconnais à certaines, ce ne sera pas l’avis de mon voisin. 

Pourquoi vouloir justifier l’attribution d’un revenu de base par la reconnaissance d’une valeur à ces activités (ou inactivités) non rémunérées ne transitant pas par un marché ? Il ne faut pas demander aux gens de prendre des vessies pour des lanternes. Il faut rayer de la carte ces justifications. On affaiblit l’idée du revenu de base quand on raconte des sornettes.

Même si je consacre l’intégralité de mon temps à des causes que j’estime nobles, ce n’est pas pour cela que je mérite un revenu de base. Un logement ou un minimum de revenu ne se mérite pas. C’est un droit, un point c’est tout. 

Francis RAUWEL


François Rauwel est membre du groupe parisien du MFRBEgalité, acrylique, Galerie d’Art Robin – Flikr – Licence CC 2 Generic.