Le Sénat vient d’adopter en première lecture la loi « pour le plein-emploi » ; le texte sera examiné à l’automne à l’Assemblée nationale. Il donne naissance à « France-travail » qui inclura Pôle Emploi et renforcera les conditionnalités pour le Revenu de Solidarité Active : tout allocataire de ce minimum vital devra s’inscrire obligatoirement comme demandeur d’emploi ainsi que son conjoint, concubin ou partenaire et devra signer un contrat d’engagement pour un retour à l’emploi. Bref c’est à nouveau le Service du Travail Obligatoire.
Au lieu de transformer cette aide sociale, déjà conditionnée aux revenus et à la situation familiale, en un droit imprescriptible à une existence digne on continue à assujettir davantage encore les allocataires. Considérer que vivre de la charité publique ce serait profiter de l’argent public c’est méconnaitre la réalité quotidienne des personnes qui doivent vivre avec 600 € par mois, sous le seuil de pauvreté, c’est faire preuve d’un profond mépris pour tous ces allocataires qui voudraient bien pouvoir se libérer de la tutelle de l’État, de l’épreuve du guichet quand une administration tatillonne s’immisce dans les recoins les plus intimes de la vie.
Un des impacts négatif de cette loi est d’accroître le non-recours à cette prestation plus durement conditionnée.
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Il ne faut pas exagérer quand même : L’obligation de recherche active d’emploi appliqué en France n’a rien à voir avec la STO. Dans le cadre de la STO, des gens étaient arrêtés, envoyés dans des camps de travail et forcer de travailler dans des conditions indignes sous peine d’exécution sommaire ou de déportation en camp de concentration.
En France, l’obligation de recherche active d’emploi vise à empêcher ceux qui sollicitent une aide sociale de vivre aux crochets des contribuables ou de travailler au noir, donc hors taxe. Cet obligation existe dans tous les pays ayant un sécurité sociale, la France n’est pas le pays le plus exigent. Les bénéficiaires du RSA sont mieux traités que les démunis des pays sans sécurité sociale. Les politiques qui ne sont pas de crimes contre l’humanité quand elles sont mises en œuvre par les autres Etats ne le sont pas aussi en France.
Je reste néanmoins convaincu de la nécessité de remplacer le RSA par un dividende social en monnaie fondante, financé par un fond souverain et versé à tous les résidents légaux ou sans abri inscrit dans les centre public d’action sociale. Ce système serait plus facile à financer et sans risque de déficit, ne s’exposerait pas aux critiques des contribuables et impacterait une plus grande partie de la population.
Il est préférable de mettre en œuvre notre propre système d’allocation inconditionnel, conçu selon l’intérêt général des Français, avant que d’autres ne nous imposent le leur. Les pauvres ont besoin d’argent pour survivre et exploiteront toute ressource financière disponible. Or, les projets de cryptomonnaie privée les plus récents sont de plus en plus nombreux à intégrer une allocation inconditionnelle, le WordCoin étant le dernier en date.
https://www.clubic.com/antivirus-securite-informatique/cryptage-cryptographie/crypto-monnaie/dossier-371320-un-revenu-universel-en-cryptomonnaie-douce-utopie-ou-vraie-bonne-idee-.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Worldcoin
Pour le moment tous les projets de ce type ont échoué et il y aura à de nombreux échecs encore. Pour rappel, le lancement du bitcoin a été précédé de nombreux précurseurs éphémères, le premier étant le digicash testé en 1989. Aucune loi n’a pu empêché du bitcoin. Une cryptomonnaie privée à revenu de base finira par arriver et aucune loi ne pourra empêcher sa vulgarisation, surtout si elle permet aux pauvres d’arrondir les fins de mois. Ce seront les alternatives publics qui compteront.
https://zonebitcoin.co/decouvrez-les-ancetres-du-bitcoin-e-cash-b-money-bitgold/