La pandémie de Covid-19 a révélé au grand jour l’urgence de reformer les dispositifs de lutte contre la pauvreté. Des mesures immédiates devraient permettre de garantir à tous ceux et celles qui n’ont pas ou plus de revenus de disposer d’un minimum, comme le proposent diverses organisations réunies dans un Collectif Pour un Minimum Garanti :
• Garantir un revenu décent sans contrepartie, à hauteur du seuil de pauvreté à 50 % au moins ;
• automatiser le versement des aides sociales pour lutter efficacement contre le non-recours ;
• élargir le RSA aux 18 – 25 ans, un public aujourd’hui particulièrement touché par la crise ;
En veillant à ce qu’aucun allocataire ne soit perdant à l’issue de cette réforme des minima sociaux.
Si cette mesure contribue à lutter contre la pauvreté et la grande précarité, elle ne permet pas de débrancher ce grand corps malade qu’est devenu le corps social, de toutes ces perfusions d’aides qui l’entravent. Elle ne répond pas aux besoins des ménages modestes, ces gilets jaunes, qui mois après mois consacrent tout leur temps et leur énergie à joindre les deux bouts. Elle n’autorisera pas l’être humain à s’affranchir d’un emploi de survie pour s’épanouir dans une activité choisie, un travail valorisant, de reconquérir du temps pour soi, de s’émanciper.
L’objectif doit consister à transformer progressivement toutes ces aides sociales conditionnées en un droit universel à un revenu décent qui assure en toutes circonstances les besoins élémentaires, quel que soit son statut social. On a montré́ tout le potentiel émancipateur de cette allocation universelle d’existence. On a montré aussi qu’il n’en coûterait rien au budget de l’État, mais seulement un peu plus de solidarité et de transparence dans la participation des plus aisés.
Il reste à tracer le chemin de sa mise en œuvre, d’ébaucher un projet de loi pluriannuel pour son extension progressive à l’ensemble des membres de la communauté…
Retrouvez l’intégralité de l’article sur le blog de Guy Valette.