Article original de Martin Ravallion, traduit par Philippe Dubrulle et Elena Ambühl pour le MFRB (Mouvement Français pour un Revenu de Base).
Face à des aides ciblées, le revenu de base universel est souvent jugé de manière défavorable en tant que mesure de lutte contre la pauvreté. Cette rubrique soutient que cinq des arguments communément cités à l’encontre du revenu de base sont en fait de faux-arguments qui tendent à surestimer l’efficacité relative des aides ciblées. Bien que le revenu de base ne soit pas encore applicable dans bon nombre de pays, plus d’universalité et moins de restriction dans le ciblage contribueraient à une nette amélioration des politiques sociales.
L’idée du revenu de base est aujourd’hui dans toutes les discussions. Il s’agit d’un transfert monétaire non ciblé, fixé au même niveau pour tous les bénéficiaires d’un territoire. Il est parfois dénommé « revenu de citoyenneté », « revenu de base universel » ou (mon préféré) « revenu garanti ». Pour ou contre ce revenu de base ? C’est un débat qui a lieu dans le monde entier. Le revenu de base est souvent mis en opposition à un ensemble d’aides ciblées qui donneraient des réponses à toutes les formes de pauvreté.
On peut trouver des faux-arguments dans les deux camps.
Premier faux argument : le revenu de base coûte trop cher
Les détracteurs de l’idée du revenu de base affirment que ce dispositif est bien trop coûteux pour être sérieusement envisagé. Certaines propositions ont en effet été chiffrées à des coûts effrayants, mais là n’est pas l’objet. La plupart des pays – dont beaucoup de pays pauvres – investissent d’ores-et-déjà dans des programmes publics pour la réduction de la pauvreté. Si avec cette même somme d’argent, le meilleur moyen de lutter contre la pauvreté s’avérait être l’instauration d’un revenu de base, c’est sans doute ce qui doit être fait. Cette question se pose quel que soit le montant envisagé pour le revenu de base.
L’Inde, par exemple, a des subventions qui profitent davantage aux non-pauvres qu’aux pauvres. L’impact sur la pauvreté serait sans doute plus important en réduisant ces subventions et en les remplaçant par une forme de revenu de base. Encore plus remarquable, un revenu de base pourrait bien être plus rentable contre la pauvreté que les principaux programmes ciblés sur les pauvres, à savoir le système de distribution publique (pour les aliments subventionnés) et la loi nationale sur la garantie d’emploi rural (NREGA), un programme d’emploi qui se veut être auto-ciblé sur les pauvres. Des recherches avec mes collègues nous ont amené à constater qu’un petit revenu de base au Bihar, l’un des États les plus pauvres de l’Inde, aurait plus d’impact sur la pauvreté locale que les revenus du travail de la NREGA (Murgai et al., 2016).
Un élément clé du revenu de base est la manière dont il serait financé. Dans les pays riches, on a l’option de l’impôt progressif sur le revenu, dans ce cas le revenu de base est formellement équivalent à l’impôt négatif sur le revenu de Friedman (1962). Lorsque le financement passe par une réduction des dépenses pour d’autres programmes publics, les avantages et les coûts de ces programmes devraient être pris en compte. Cela pourrait rendre moins bonne une proposition de revenu de base si elle était introduite au détriment de (par exemple) une meilleure qualité de l’enseignement ou des soins de santé pour les pauvres. Soyons donc bien attentifs à tout cela.
Mais nous ne devrions pas considérer a priori qu’un revenu de base est forcément trop cher. Un revenu de base devrait être parmi les options à considérer par n’importe quel pays en développement parmi un ensemble de politiques de lutte contre la pauvreté (Ravallion 2016).
Deuxième faux argument : le revenu de base est inutile car on peut éradiquer la pauvreté pour bien moins cher
Le calcul avancé en général est simple. Mesurez simplement l’écart de pauvreté de chaque personne pauvre – les distances au-dessous du seuil de pauvreté pour tous les pauvres – et faites des dons en conséquence. Et voilà, plus de pauvreté ! Un budget pour couvrir l’écart global de pauvreté sera presque toujours beaucoup moins coûteux qu’un revenu de base.
Ce calcul est trompeur, pour trois raisons principales. La première concerne les incitations. Un ciblage parfait comme celui-ci génère des taux d’imposition marginaux de 100% sur les pauvres, puisque si le revenu d’une famille pauvre augmentait de 1€, son niveau de prestations diminuerait de 1€. Cela créerait un piège à pauvreté induit par cette politique. Si elle était mise en œuvre, une fois que tout le monde se rendrait compte que c’était le cas, le coût augmenterait sans aucun doute jusqu’à ce qu’il soit beaucoup plus élevé que l’écart de pauvreté global initial.
La deuxième raison concerne les contraintes d’information sur le ciblage. Elles peuvent être importantes, en particulier dans les pays pauvres dotés de faibles capacités administratives. Dans la pratique, les décideurs ont accès à un sous-ensemble limité de l’information nécessaire pour établir de façon fiable la pauvreté de quelqu’un. Les données sur les ménages qui pourraient être utilisées de manière fiable à cette fin sont limitées, et nous en savons encore moins sur les conditions de vie au niveau individuel. Nous sommes loin du ciblage parfait dans la pratique.
Troisièmement, lorsque le budget est libre de varier, un ciblage plus précis risque de compromettre l’aide publique (notamment de la classe moyenne) aux politiques anti-pauvreté (Sen 1995). Les pauvres finissent avec une plus grande part d’un gâteau plus petit, avec des gains ambigus.
Troisième faux argument : le ciblage peut s’avérer imparfait en pratique, mais cela est suffisant
Une politique anti-pauvreté simple attribue les transferts en fonction des catégories observées, telles que l’adresse, la taille du ménage ou la propriété foncière dans les zones rurales. Les versions plus sophistiquées utilisent un test de moyennes substitutives dans lequel un modèle statistique est calibré en utilisant un ensemble limité de caractéristiques du ménage facilement observables dans une enquête par sondage. Les données sur ces caractéristiques sont utilisées pour prédire qui est pauvre dans la population dans son ensemble.
Ces méthodes ont souvent été décevantes dans la pratique. Même avec un budget suffisant pour éliminer la pauvreté et une information parfaite, les transferts optimisés en fonction de l’information disponible n’arrivent pas à tendre vers une éradication de la pauvreté. Cela a été démontré dans des recherches récentes pour des pays d’Afrique (Brown et al., 2016). Même si le budget correspondait au déficit de pauvreté global, trois quarts de la pauvreté perdureraient.
De plus, il y a d’autres questions : que signifie cibler « assez bien » et assez bien pour qui ? L’expérience et la recherche mettent en évidence les iniquités horizontales des politiques sociales ciblées dans la pratique. Au niveau de la communauté, ces politiques peuvent sembler opaques ou presque aléatoires. Les gens peuvent voir que les familles pauvres sont traitées différemment par ces outils de ciblage. Certains reçoivent de l’aide mais d’autres pas. L’injustice évidente de cette situation peut générer des conflits sociaux et miner des politiques sociales bien intentionnées. Il peut y avoir des avantages à puiser dans l’information communautaire, mais il y a aussi des risques (Mansuri et Rao 2012).
Décider si l’information à la disposition des décideurs est fiable et suffisante pour la tâche de ciblage est une question ouverte. Elle devrait être examinée attentivement dans chaque contexte, en tenant compte des tensions sociales qui peuvent être engendrées par un mauvais ciblage. Mais nous ne devrions pas non plus présumer que l’exploitation des informations disponibles apportera des bénéfices importants pour les pauvres en pratique.
Quatrième faux argument : le revenu de base détruit l’incitation à l’emploi
Celui-ci est surprenant, car un revenu de base serait probablement la politique entraînant le moins de distorsion. Personne ne pourrait faire quoi que ce soit pour changer ce qu’il reçoit. Certes, il y aurait probablement un effet positif sur la demande de loisirs. Cependant, comme pour tous les transferts, il faut aussi tenir compte des impacts sur d’autres contraintes pertinentes auxquelles font face les familles pauvres, y compris les risques non assurés et les contraintes de crédit. Les transferts peuvent aider à assouplir ces contraintes sur l’emploi. Il existe des preuves que l’aide aux personnes âgées accordées par l’Afrique du Sud a eu ces effets sur les familles bénéficiaires (Ardington et al., 2009).
Il ne faut pas ignorer les effets incitatifs. Certaines politiques ciblées créent des taux d’imposition marginaux élevés pour les pauvres. C’est une mauvaise idée. Mais les problèmes d’incitation sont souvent exagérés et peuvent ne pas être sérieux dans la pratique (Banerjee et al., 2017).
Cinquième faux argument : en se focalisant sur l’argent, le revenu de base détourne l’attention de la santé et de l’éducation
Indéniablement, il y a des compromis. Cependant, en réfléchissant au revenu de base, nous pourrions définir le « revenu » plus largement que le revenu monétaire. Un concept de revenu intégral pourrait inclure des accès en nature à des services, tels que l’assurance maladie et l’école publique. Une discussion sur le revenu de base pourrait mettre l’accent sur ces dimensions « non monétaires » du bien-être.
La composition du revenu de base (complet) constituerait alors un choix politique. Ce choix serait important, et ce ne serait pas simple. Des préoccupations de paternalisme l’emportent sur les préférences des pauvres. Mais le point essentiel est que les avantages non pécuniaires devraient être pris en compte dans toute caractérisation de ce qui est exactement garanti. Donc ce n’est pas un argument valide contre un revenu de base.
Mais alors sur quoi porte le débat ?
Je doute qu’il y aura jamais un revenu de base vraiment universel dans lequel tout le monde recevra une somme forfaitaire fixe. Il est plus probable que nous verrons une forme de revenu de base « subordonné à l’État », ce qui signifie que le transfert serait uniforme au sein d’une catégorie de ménages ou de types de personnes. Il pourrait être défini selon le lieu où les gens vivent, leur âge ou leur statut d’emploi. Cela pourrait ne pas atteindre la vision d’un revenu de pleine citoyenneté que les défenseurs ont voulu, mais cela peut aussi aider à réduire les inquiétudes concernant le ciblage précis.
Mais, attendez une minute : un revenu de base contingenté par l’État n’est rien de plus qu’une politique ciblée basée sur des indicateurs catégoriques de la pauvreté, et nous avons bouclé la boucle. En pratique, les frontières entre le revenu de base et l’assistance ciblée sont floues. Les questions politiques fondamentales sont le nombre de catégories ou de groupes que nous identifions pour différents transferts, avec un traitement uniforme au sein du groupe, et comment nous gérons les transitions entre les catégories, en notant les problèmes d’incitation que cela crée.
Leçons politiques
Que nous imaginions des revenus de base universels dans l’avenir ou pas, les débats politiques actuels nous amèneront à moins dépendre de politiques sociales finement ciblées qui visent à éviter les fuites vers les « non-pauvres » mais qui ont rarement les informations nécessaires pour le faire de manière crédible, qui sont souvent basées sur une comptabilisation incomplète des coûts encourus (en particulier par les pauvres), et qui finissent par exclure nombre de personnes qui en ont réellement besoin.
En conjonction avec des systèmes d’identification personnelle plus fiables, un recul des politiques de ciblage que nous voyons souvent aujourd’hui vers des formes plus transparentes d’universalité promet des politiques anti-pauvreté socialement inclusives, politiquement efficaces et plus rentables, notamment dans les pays pauvres (Ravallion 2017).
Un revenu de base universel à un niveau décent n’est pas encore réalisable dans de nombreux pays. Mais une plus grande universalité dans la fourniture de services et la protection sociale – et un ciblage moins précis – créerait de meilleures politiques sociales.
Références :
Ardington, C, A Case and V Hosegood (2009), “Labor Supply Responses to Large Social Transfers : Longitudinal Evidence from South Africa”, American Economic Journal : Applied Economics 1(1): 22 – 48.
Banerjee, A, R Hanna, G Kreindler, and B Olken (2017), “Debunking the Stereotype of the Lazy Welfare Recipient : Evidence from Cash Transfer Programs Worldwide”, mimeo, MIT.
Brown, C, M Ravallion and D van de Walle (2016), “A Poor Means Test ? Econometric Targeting in Africa”, NBER Working Paper 22919.
Friedman, M (1962), Capital and Freedom, Chicago, University of Chicago Press.
Mansuri, G, and V Rao (2012), Localizing Development : Does Participation Work?, Washington DC : World Bank.
Murgai, R, M Ravallion and D van de Walle (2016), “Is Workfare Cost Effective against Poverty in a Poor Labor-Surplus Economy?”, World Bank Economic Review 30(3): 413 – 445.
Ravallion, M (2016), The Economics of Poverty : History, Measurement and Policy, Oxford and New York : Oxford University Press.
Ravallion, M (2017), Interventions against Poverty in Poor Places, Helsinki : World Institute of Development Economics (in press).
Sen, A (1995), “The Political Economy of Targeting” in D van de Walle and K Nead (eds), Public Spending and the Poor, Johns Hopkins University Press.
Le RG permettrait d’ouvrir des portes aux pauvres, et l’argent ne serait plus un problème, chacun(e) pourrait contribuer à une meilleur distribution des rôles dans la société, par exemple entreprendre localement deviendra possible par les pauvres, et les services se désangorgerait ce qui ferait vraiment avancer les associations qui sont surchargé par les malades et les pauvres, beaucoup de problèmes moraux pourront être solutionnés.
D après Marc de Basquiat le revenu de base financable sans accroître la masse monétaire est de 450 euros en france.ce qui n est pas suffisant pour vivre.d autant plus que la disparité.entre les pauvres est grande .le patrimoine des français est très inégal.un pauvre parisien qui gagne un SMIC soit 1200 euros par mois et paye 600 euros par mois de loyer en banlieue pour un petit 2 pièces et qui est célibataire est beaucoup plus pauvre qu un salarié du Gers qui est propriétaire d’une maison avec un terrain de 1000 mètres carrés transformé en potager où il peut avec quelques poules se nourrir moyennant certes quelques heures de jardinage par semaine.avec un salaire équivalent le reste à vivre sera plus important.un revenu de base est inconditionnel et ne résoudra pas les problèmes d inégalités .le problème du logement une politique de logement et un emploi à forte utilité sociale doit être impulsée.je connais personnellement des SDF qui pratiquent la mendicité avec un certain talent qui arrivent à gagner 1500 par mois mais cet argent est dépensé dans des hôtels type marchand de sommeil 750 euros par mois le reste est dépensé très vite .ils finissent par continuer à dormir dehors ou dans des squats où ils se font agressés et volés.certains travaillent mais très vite par manque d hygiène de vie finissent par être fatigués en permanence et décrochent.un Revenu de base sans une politique de logement et de santé s avère bien insuffisant.
Ce qui compte ce n’est pas le profil de l’impôt (progressif ou non) mais le profil de la courbe qui associe à l’assiette de revenus primaires, ce qu’on prend à une personne (les prélèvements)moins ce qu’on lui donne (allocations et services gratuits). Cette courbe a une dérivée (taux marginal d’imposition réelle) irrégulière, plus élevée chez les travailleurs pauvres que chez les travailleurs riches. Régulariser cette courbe, à tout le moins la rectifier (la transformer en droite) équivaudrait à la mise en œuvre du revenu universel après avoir individualisé tout le système (traiter une personne même si elle est mineure et non plus un foyer). Mais cette transformation mathématique de bon sens en apparence remettrait en cause beaucoup de tabous en France (du genre : c’est la famille qu’il faut aider et non l’individu…comme si on n’aidait pas l’enfant en aidant l’individu, un service public doit être gratuit et on oublie alors la valeur qu’on a ainsi distribuée obligeant les pauvres au passage à la consommer telle qu’elle est, on doit donner plus aux riches qu’aux pauvres.…même si les riches contribuent déjà plus que les pauvres à ce don, un taux marginal plus élevé pour les riches permet d’aider davantage les pauvres alors qu’il rend en fait simplement le rendement global de l’impôt beaucoup plus faible limitant l’aide aux pauvres, etc…)…D’où l’énorme difficulté à vendre cette belle idée.
Bonjour.
Bien, le problème c’est que le revenu de base est en conflit avec le salariat de M. Friot.
LE REVENU DE BASE NE S’INPROVISE PAS.
Il y a une évolution des mentalités qui doit se faire.
Par contre l’idée du salariat selon M. Friot peut permettre une telle évolution.
NE PAS METTRE LA CHARETTE DEVANT LES BOEUFS.
Il faut penser à régler le problème des divisions, cela fait un tort énorme et quasi insurmontable pour la gauche.
Ici, au Québec, le PLQ (parti libéral du québec) récupère la notion de revenu de base pour le centrer sur la question des incapacités sévères pour travailler.
Il y a aussi que les revenu de base (Friedmen) le ruissellement et le système économique actuel.
Alors qu’il faut changer ce système globalement, sur un nouveau paradigme économique.
Donc le salariat ou le revenu de base en soi, ne changera pas nécessairement le système.
Il faut agir ensemble, en gardant ses orientations propres, sur le système.
Il faut d’une part continuer à promouvoir et expliquer ses orientations, mais en le contextualisant globalement. Voir l’ensemble de la situation.
En agissant ensemble sur le système selon les grands enjeux et en regard des solutions les plus adéquates, nous pourrons surmonter les divisions.
Mais il faut un cadre assez large pour concilier les différentes orientations.
Par exemple le C6R (pour une 6 è République) offre un cadre pour justement discuter et “ajuster” les différentes orientations et leur interrelations dans l’ensemble.
Nous sommes dans un casse-tête complexe en apparence, mais de plus en plus la pensée synthétique nous rend compréhensible ce système en les crises qui lui sont liées. Ce système est essentiellement constitué d’instances redondantes (on pourrait utiliser le terme de clones) dont les LEGOS sont les différences. Combien d’agences de placement par exemple, et la quantité de ces LOGOS est le principal obstacle pour comprendre ce système. Mais quand cela est compris, la vue sur l’ensemble et comment cela s’emboîte devient réalisable. Un système, c’est un ensemble d’engrenages qu’il suffit de remplacer en débarrassant les redondances.
Par exemple lisez l’article
Qui sauve qui ? CADTM)
http://www.cadtm.org/Qui-sauve-qui,13640
Cet article synthétique nous rend compte de la crise 2008 et de ses rouages, globalement.
Un autre aspect des attaques contre les acquis sociaux (santé, éducation, service publique) est la pratique (état de droit) des politiques économiques d’ajustements selon l’équilibre budgétaire-dette. Ces politiques se résument à couper à certains endroits, augmenter ailleurs, en fait ce sont des transferts de pièce de casse-tête qui n’apportent aucun changement, ni solution pour régler les problèmes, mais les reconduir de telle sorte que les acquis sociaux sont grugés. Une grande crise permet un recul significatif et irrécupérable. Le cas de la Grèce est un cas extrême. En France Macron, dans le continuum Sarkos-Hollande, accélère la dégradation des services publiques que le programme du CNR avait initier au lendemain de la fin de la guerre MII. Et la Cotisation a été le moteur des acquis.
Appel : Tout le PIB pour la cotisation !
4 novembre 2012
La cotisation n’est pas un coût sur le travail, c’est une contribution décisive au PIB qui change le sens du travail.
Le taux de cotisation est passé de 0% du salaire brut plafonné dans les années 1920 à 16% dans les années 1930, après la législation sur les assurances sociales et sur les allocations familiales et à 32% en 1945 avec la sécurité sociale. Les luttes salariales ont permis d’imposer à nouveau son doublement entre 1945 et le milieu des années 1990, où il atteint 66% du salaire brut total (22% de cotisations dites « salarié » et 44% de cotisations dites « patronales »). La sécurité sociale n’est pas une « dépense publique » financée par un « prélèvement obligatoire » : c’est une production publique qui génère un ajout de valeur anticapitaliste. Et c’est parce que depuis quinze ans le taux de cotisation stagne, voire recule, que notre économie s’installe à la fois dans la récession et dans la fuite en avant capitaliste.
http://www.reseau-salariat.info/3d02042ea4f8daa3b5dda0f837ed0971?lang=fr
Comment régler le problème de la division : salariat contre le revenu de base, le PCF contre la FI.….….….….….….. et il y en a des divisions, n’est ce pas ?
Il y a plein d’initiative, il y a des expertises viables, il faut pouvoir ordonner tout ça.
COMMENT
Suggestion :
Travailler à élaborer le cadre et le contenu.…faire des comités citoyens (le people)à se préparer à devenir le Maître d’oeuvre du changement.
La Constituante
Le nouveau pacte social
Le nouveau paradigme économique.
Les militant, la société civile, et tous les “groupes” comme vous, associations étudiantes, etc.
Tous ensemble promouvoir cet agenda politique en fin de course.
Une réflexion suggérée pour mettre un terme à la division, s’unir pour le changement intelligemment et adéquatement.
Bonjour.
Je m’excuse pour les fautes ci haut.
Vous abordez la problématique de la pauvreté et le meilleur moyen de régler ce problème et non le gérer. D’ailleurs quelles sont les motifs de gérer la pauvreté, parmi les nombreux problèmes (guerre, pollution, sur consommation,.…… ) qui accable la Terre.
Quelle serait la cause de tous les problèmes, qui du moins les reconduirait de tout temps. Les problèmes humains. Mais il semble que le climat est touché. Y aurait-il un dénominateur à tous ces problèmes.
Nous ne pourrons rien résoudre si nous ne trouvons pas la hiérarchie problématique, pour y appliques la hiérarchie des solutions (adéquates).
Faisons un cercle.
Au centre le dénominateur commun.
En bordure les gouts de chacun.
Entre les deux qui y a ‑t-il ?
La hiérarchisation nous donnera l’ordre de grandeur des différentes composantes ( la diaspora sociale_ croyance, profession, minorité, pauvreté, criminalité.…..) le monde du travail (privé, publique) et leur secteur (santé, industrie, éducation, .…) tout le gouvernement et son fonctionnement, le complexe militaro-industriel-bancaire.
Pour faire une ébauche.
Comment aborder tout ceci ?
Sans alternative, une ébauche, impossible. Car si nous voulons passer de ce système qui atrophie l’ensemble à une alternative qui serait viable. Et bien il faut une ébauche de l’alternative.
L’ébauche est imprécise, mais cela permet les aménagements conséquents en cours de route.
Il y a au moins 4 événements cruciaux qui sont intervenus simultanément au cours du XIX et XX è siècle :
La révolution industrielle
Le mouvement de libération de la femme
La lutte des classes
L’Évolution Naturelle
Mais le contrôle de l’économie est resté aux mains d’une minorité (qui contrôle l’argent a le contrôle).
Aujourd’hui, nous avons accès à une connaissance extraordinaire et “” en même temps “”, nous sommes dans un tournant critique pour la suite des choses.
Nous avons le choix :
Un système dans lequel l’économie-techno a le contrôle.
Un monde dans lequel l’humanité.….….…..
Constituante, pacte social et paradigme économique.
Macron est un parfait manipulateur : ni gauche ni droite.
Voyons, d’un côté il y a les peuples et l’écologie, et de l’autre le complexe militaro-industriel-bancaire. La guerre n’a jamais été aussi diversifiée (guerre armée, économique, embargo.….…)
La gauche divisée et la droite dont le ciment réside dans $$$.
Quelque soit le secteur (santé.……) ou la mission (promouvoir le revenu de base qui est lui-même divisé, ou tout autre), c’est l’union autour d’un consensus sur un agenda politisé qui pourra débloquer la gauche.
Du centre à la périphérie, voilà le cadre d’action unificateur.
Il y a le court terme, le moyen terme et le long terme
Réflexion