Dans cet article, Guy Valette explore la notion d’universalité des droits fondamentaux à travers l’idée d’une allocation universelle d’existence (AUE) inconditionnelle, destinée à garantir à chacun un minimum vital sans contrepartie.
L’Universalité : un principe inconditionnel
L’universalité, par essence, concerne tout le monde. Elle repose sur l’idée d’un accès inconditionnel : poser des conditions, c’est exclu. Lorsque tout le monde a droit, on parle d’un bien commun , une ressource partagée, gérée collectivement pour garantir son accessibilité et sa préservation. Selon l’économiste Gaël Giraud , un bien commun est une richesse universelle.
Ainsi, poser la question de l’universalité revient à interroger les fondements mêmes de nos droits humains.
Les Droits Universels : Une Base pour le Revenu d’Existence
Le revenu universel d’existence , proposé sans condition, repose sur la reconnaissance des nécessités vitales. Ces droits sont définis dans l’ article 25 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (1948) , notamment :
- Accès aux soins médicaux tout au long de la vie,
- Éducation gratuite et ouverte à tous,
- Niveau de vie suffisant (logement, alimentation, habillement),
- Accès à l’eau potable, à l’énergie et aux déplacements libres.
Ces droits universels concrets, comme les appellent le philosophe Frédéric Worms , constituent la base d’une société égalitaire.
Une Histoire de Droits : Éducation, Santé et Travail
- 19ᵉ siècle : L’éducation devient un droit universel gratuit.
- 1945 : L’accès aux soins est garanti par les cotisations et l’impôt.
- Aujourd’hui : Le droit à un revenu suffisant reste conditionné à un emploi rémunéré.
Cependant, face aux évolutions économiques (automatisation, délocalisations, ubérisation), le travail ne garantit plus des conditions d’existence décentes. Cette dépendance au salaire crée une précarité croissante.
Un système à bout de souffle
Les aides sociales actuelles, complexes et stigmatisantes, divisent la société entre ayants droits et contributeurs . Ce système génère des coûts directs (minima sociaux, administration) et indirects (conséquences de la pauvreté : maladies, criminalité, baisse de productivité).
Un changement de paradigme est nécessaire pour garantir un droit inconditionnel à l’existence , indépendant des conditions professionnelles ou familiales.
Vers un Revenu Universel d’Existence
Le revenu universel n’est pas une aide, mais une allocation d’existence . Elle remplacerait les dispositifs conditionnés par un financement solidaire à travers une caisse commune , alimentée par les contributions selon les moyens de chacun.
Cette approche s’appuie sur des exemples concrets :
- Libéria : Une allocation de 200 € accordée sans condition aux populations précaires à réduire les addictions et la délinquance, tout en favorisant la création d’entreprises.
- États-Unis : Selon Greg Duncan, tirer une famille de la pauvreté génère un retour sur investissement notable : plus de revenus fiscaux et une meilleure santé économique globale.
Revenu Universel : Une Clé pour l’Avenir
Un revenu universel d’existence favorise la solidarité et l’émancipation. Il permet de :
- Réduire durablement la pauvreté,
- Renforcer l’égalité des chances,
- Libérer les individus des contraintes du travail non choisis.
Selon Philippe Van Parijs , fondateur du Basic Income Earth Network (BIEN), cette mesure est une étape vers un État social axé sur le développement du capital humain .
En conclusion, un revenu universel d’existence n’est pas une utopie, mais une nécessité pour garantir les droits fondamentaux de chaque citoyen. Il s’agit de redonner à chacun la liberté de choisir et d’agir, en s’émancipant des logiques de charité publique pour construire une société juste et durable.
Comme l’écrivait Albert Camus :
“Les hommes vivent et ne peuvent vivre que sur l’idée qu’ils ont quelque chose en commun où ils peuvent toujours se retrouver.”
Construisons ensemble un avenir où chacun peut pleinement exercer son métier d’humain !
(article original publié par Guy Valette sur son blog, et optimisé à l’aide de l’IA)
Ben, tout ce beau message au masculin invisibilise..la moitié ou plus des personnes vivant sur la terre.…même l’IA .…
Réveillez-vous…
Si l’ASS relève “bien” encore de la protection sociale (malgré son faible montant), le RSA relève lui de la punition sociale et n’est absolument pas une protection sociale digne.
Le RSA c’est la punition sociale parce que sa méthode de calcul prend en compte l’épargne disponible du bénéficiaire (les revenus d’épargne du bénéficiaire seront estimés et déduis).
Avec bien sûr en plus pour certains, le fameux “forfait logement” qui en sera déduit. Ajouté aux nouvelles mesures d’obligations, le RSA est à supprimer et à remplacer par l’ASS et non le contraire.
Dans les faits, aucun allocataire du RSA ne touche le montant théorique qu’il n’y a pas encore si longtemps, était fièrement « annoncé » un peu au-dessus des 600 € sur sa page .gouv.
Outre les disparités selon les départements qui les gèrent, son montant diffère aussi selon la situation personnelle du bénéficiaire (âge, enfant ou non, en couple ou non, métropole ou non) (ce point est possiblement “un avantage” selon les situations, mais cela reste dans la punition).
Sauf à n’avoir aucune épargne, le bénéficiaire sera toujours punit sur son épargne.
L’héritage du pauvre : l’humiliation via le RSA.
Tout contribuable (ou non) qui hérite d’un proche bénéficie de l’abattement fiscal de 100 000 €. Il va pouvoir en jouir en tant que tel lui, aussi par son épargne s’il en a une, à condition qu’il ne soit pas au RSA !
La personne au RSA elle, se verra puni sur son versement fiscalement abattu, d’autant qu’il sera rémunéré sur son épargne (qui incluait pourtant un revenu fiscalement abattu !) (si son épargne lui ouvre encore le droit au RSA).
Le RSA, c’est la solidarité en poignardant en douce et l’air de rien !
Pour me corriger (au dessus) et essayer d’être plus clair :
La personne au RSA elle, se verra puni sur son versement fiscalement abattu.
Ce versement étant dorénavant mêlé à l’épargne disponible / à ses revenus d’épargnes / qui lui seront amputé(s) au final pour le calcul de son RSA.
La rémunération d’épargne liée / l’épargne disponible (incluait pourtant un héritage fiscalement abattu !) (si son épargne lui ouvre encore le droit au RSA).